Noclere

Dans la peau d’un prédateur.

Dimanche dernier (le 15 Mars, je suis sympa je t’évite d’aller cliquer sur l’horloge Windows en bas à droite), c’était le Mont Donna. “Mont” comme pour “montagne”, avec des pentes, donc. Le genre de pente où j’irai mollo mollo si j’étais sur des roues:

C’était comme ça ou presque tout du long. On a fait 15km a/r, c’est pas énorme en soit, mais vu comment ça monte et ça descend, c’était déjà pas mal.

Petite pensée pour Céline: il y avait une fille qui commençait à être bien fatiguée au 3/4 de l’aller, et quelqu’un a émis l’hypothèse qu’il y ait un vendeur de dumplings (une sorte de gros ravioli) tout en haut. Ca m’a fait penser aux randos et à la fameuse glace de motivation, celle qui redonne des forces même quand t’en as plus :)

C’est le genre de forêt à la Jurassic Park, où tu t’attends à voir des petits dinos gambader à vive allure, pendant que d’autres t’épient, camouflés. Bon ben au final j’ai pas vu un seul animal. Pas de serpents, rien, queudal. Pas même un lapin. A part un ou deux champignons. Australie, tu me déçois.

Y avait bien des oiseaux, mais soit ils s’envolent direct, soit ils “lag”. Ben quoi, c’est vrai, regardez un peu comment les oiseaux bougent, ils y vont par à-coups, c’est clairement du lag.

Une fois arrivé tout en haut, on s’est posé pour la bouffe, car c’est pas tout ça mais il faisait faim. Il y avait une tour dans laquelle on pouvait monter, ça donnait plutôt sur une belle vu, où j’ai pu retenter le coup des prises panoramiques:

On était donc à la moitié du parcours, arrivés en haut. Y avait plus qu’à redescendre, on a pris pratiquement le même chemin, à peu de choses près.

En fait, on pourrait se dire que *ouf*, ça descend, c’est plus facile. Hé ben noooon: du fait qu’il avait plu la nuit, c’était encore gadoueux, et donc bien glissant. Fallait avoir le pied sûr moussaillon.

Et à la fin, j’ai enfin su quel était l’angle de la pente (ils ont dû placer le panneau pendant qu’on était partis, pas possible autrement):

Au soir, je suis allé manger à Lentil As Anything. C’est un restaurant de type Pay What You Can, autrement dit: c’est toi qui choisit le prix que tu souhaites payer. Tu peux te la jouer à la française en partant sans rien donner (mais tu en dormiras mal et tu auras du karma), ou bien respecter leur travail et payer un repas ‘normal’. Ce sont des bénévoles, c’est plutôt bon et les repas varient chaque jour. A chaque fois que j’y vais, il y a une bonne file d’attente. (Je serais curieux d’avoir les statistiques, juste par curiosité, ceci-dit!)

Il y en a 2 ou 3 sur Melbourne, pour sûr il y en a un à Saint Kilda et un autre à Abbotsfort. Abbotsford étant pas loin, c’est à celui là que je vais. Et il paraît qu’il est mieux.

C’est un excellent lieu convivial pour faire des rencontres, car tout le monde se parle copain-copain. Par contre, c’est un restaurant végétarien. Ceux qui me connaissent assez pour savoir que je mange pas trop ce qui est “vert” (comprenez: des légumes), je peux vous promettre que j’en fais des efforts…

Et le lendemain, j’ai eu la désagréable surprise de petites courbatures. Bon après, il faut dire que la veille, j’avais fait 40km en rollo au matin, et une 15aine de km à pied dans Fitzroy/Melbourne. Mais je suis certain que c’est à cause de la descente.

Et un peu de choses négatives (mais pas trop), histoire d’apporter l’équilibre dans la Force.

Je ne sais pas ce qui m’a mis ce “bon feeling” au niveau du logement, mais après un mois et demi, je peux dire que c’est pas terrible finalement. Ils (= le couple qui me loue la chambre) sont sympas, rien à dire là dessus. Mais ils passent leur vie devant la télé, c’en est presque hallucinant. A peine rentré, paf devant la télé. Manger devant la télé. Vivre devant la télé. Donc en gros on a pratiquement aucune discussion, chacun sa merde.

D’un côté, ok je peux comprendre, c’est leur mode de vie, on ne peut pas forcer les gens. Mais je recherche un truc un peu plus social, avec des discussions, des repas ensemble de temps en temps par exemple (je n’ai pas mangé une seule fois avec eux… parce qu’ils sont scotchés sur le canapé … devant la télé!), et dans le meilleur des cas des activités. J’ai bien sûr tenté de leur proposer une boustifaille ou une petite sortie, rien à faire.

Si c’était que ça, ça irait encore.

À cela s’ajoute le côté crado: le sol a beau être propre, l’évier est presque tous les jours rempli de vaisselle crade, les assiètes avec les restes et les miettes restent toute la nuit + la journée, et la “table” (si on peut l’appeler comme ça, vu que ça n’en est pas une) est jamais correctement néttoyée, toujours des tas de miettes partout. Pas étonnant qu’il y ait des cafards du coup… et lorsque je lui en ai parlé, il m’a dit que “il pense qu’ils sont là parce que dans le placard il fait chaud”. Entre le chaud du placard (ce qui n’est peut-être pas tout à fait faux, j’en sais rien je suis pas expert cafard), et les miettes, mon avis est déjà fait.

Et puis la connexion… my gosh, elle juste immonde, dé-gueue-lasse. 300ko/s MAX. Et ça c’est quand ils sont pas là (donc pas de télé allumée), car sinon… ben c’est des décos régulières, je vois les pages se charger petit à petit comme à l’époque du 56k… l’upload ou le streaming j’en parle même pas. Bref, je maudis les dév qui font des sites qui te font charger des tonnes de trucs useless (noscript, je t’aime), ou des chargements lorsque tu arrives à un certain endroit de la page pour te faire charger le contenu suivant.

Bref dés que le bail est fini: au revoir merci bon week end.

Et j’attend toujours mon contrat… depuis 2 semaines, bientôt 3.  Mon côté impatient fait que je m’inquiète facilement, et pour rien. Mais bon, il parait que je devrais le recevoir “very soon”.